Toni Servillo est l'argument de ce film. Il est presque de tous les plans, d'autant qu'il assume deux rôles assez différents, lui permettant de déployer l'étendue de son jeu.
Voilà un film qui épouse vaguement la forme d'un suspense, mais pas trop, d'une farce, mais pas trop... Une réflexion en tout cas sur la liberté, l'homme politique libéré de ses charges fait penser au Michel Piccoli de Habemus papam, le jumeau libéré de sa folie est assez jubilatoire, malgré une tendance marquée au cabotinage...
Toni Servillo, donc. Qui plombe un peu le film par une prégnance trop forte, dont les mimiques et attitudes font encore trop penser à la Grande Bellezza. Mais qui habite aussi le film, habille le film, car sans lui, ce métrage serait passé inaperçu , à la limite de la mièvrerie. Le propos politique est réduit à une purée assez informe, pas assez affirmé, et pas assez révélateur des affres de l'Italie d'aujourd'hui. L'intrigue amoureuse quant à elle est plutôt cousue de fil blanc.
Film dispensable, donc mais qui se laisse regarder malgré tout pour Toni Servillo.