Le film est très lent et pourtant le réalisateur s'inscrit dans une démarche anti contemplative, il n'y a rien à contempler, la beauté et l'amour sont aspiré par le manque de sens inhérent au mode de vie contemporaine
Le rythme du film devient alors délibérément une source de souffrance pour le spectateur puisque ils rentre en empathie avec les personnages progressivement vidé de tout substance, coincée entre la vie et la mort
L'espace et le temps sont transposé dans les corps des personnages, devenant le seul sujet en mouvement dans l'intrigue, rappelant la mise en scène d'Antonioni, créant ainsi une spiral aspirant le spectateur vers le vide qu'incarne les personnages car cela rend la mise en scène très sensorielle (travail vertigineux sur le son)