Considérant la difficulté, voire l'impossibilité, d'adapter une bande dessinée en général, il faut reconnaitre que Claude Confortès réussit souvent à restituer l'esprit de la BD de Reiser. Même si la dynamique du récit tend à s'épuiser progressivement, même si la mise en scène se résume à une prévisible agglomération de sketches, Confortès n'exprime pas si mal que ça l'univers humoristique de Reiser.
Puisés très fidèlement dans la BD éponyme, les personnages et les gags de "Vive les femmes" s'inscrivent dans de courtes scènes dont chaque chute correspond à un bas de page de l'album. Deux beaufs, le macho et le "gros dégueulasse", deux filles, la brune et la blonde, sont les principaux personnages du film, beaucoup plus caricaturaux que satiriques, qui expriment pour l'essentiel des opinions et des comportements sexuels ridicules, grossiers ou cyniques. Le ton est, bien sûr, à la farce, parfois scabreuse, et les comédiens paraissent très à l'aise. Cependant, la directions d'acteurs n'est pas toujours convaincante ni très subtile, et résume bien les limites de ce genre cinématographique.