Le sujet est conventionnel et tourne autour d’une famille romaine constituée du père, Luca, journaliste « free-lance » qui s’arrange avec la vérité pour rédiger des articles qu’il a du mal à faire publier, la mère (Micaela RAMAZZOTTI) Susi, qui donne des cours de danse à des femmes en excès de poids (elle a arrêté sa carrière de danseuse en raison de sa grossesse), leur fille Lucilla (6 ans et demi), souffrant d’asthme psychosomatique d’où l’embauche d’une jeune fille au pair irlandaise, Mary Ann, très croyante et naïve. Malheureusement, il est difficile de s’intéresser aux personnages malgré leur souffrance et leur solitude. Le père est un « queutard », la mère, hyperactive, débordée, la jeune fille au pair, velléitaire, le grand-père, grenouillant dans le monde politique et fréquentant des travestis. Seuls le fils, guide touristique occasionnel, le médecin (veuf depuis 5 ans et sans nouvelles de ses enfants) et le voisin (Marcello FONTE), voyeur et pétri d’ennui, sortent du lot. On est plus proche de la série télévisée « Plus belle la vie » créée par Hubert Besson que des mélodrames de Douglas Sirk ou Pedro Almodóvar. C’est Battista LENA, mari de la réalisatrice, qui a composé, comme d’habitude, la musique.