Vivo, dernier film d’animation du studio Sony reprend fièrement un brin de Spiderman into the Spiderverse mais aussi des Pixar. Avec un style qui insiste beaucoup sur des textures détaillées sans forcément qu’elles soient réalistes contrairement à un Luca par exemple, Vivo conserve un aspect cartoonesque, basique de dessin animé. Et cela est couplé à certaines séquences en 2D très oniriques, et au style très minimaliste qui doit s'inspirer d’autres films. Car c’est aussi ça Vivo, très inspiré, très référencé (Rubber ?). Aussi l’animation n’est pas sans ressources bien au contraire, s’envolant constamment pour proposer des plans très virevoltants, des plans séquences et autres plans très travaillés.
Avant tout une comédie musicale, Vivo propose des morceaux sympathiques mais pour autant pas très marquants mais c’est au service d’un récit poignant, une aventure qui s'évertue en une ultime requête, une delivery story. On sent clairement venir l’élément perturbateur dès ce réveil terne et solitaire qui dès le premier instant, dès la première frame, confère émotions et larmes. Car Vivo c’est très touchant aussi. Et même gentiment drôle et amusant avec ces folles écolos.
Simple défaut sûrement le personnage très cliché de Gabi, par instants un peu insupportable et difficilement appréciable qui réussit à se colorer et à se nuancer au fil du récit, mais qui est d’une balourdise vraiment contraignante voire pénible.
Un road trip de La Havane aux couleurs chaudes hispaniques à un Miami sous néons passionnant et enivrant.