"La fureur de vivre de la nouvelle génération" proclamait la publicité du deuxième long de Schlöndorff. Très exagéré et inexact. Le réalisateur se sert d'un fait divers pour enregistrer la dérive de deux garçons et d'une fille qui doivent se débarrasser d'un cadavre. Cyniques, désabusés et amoraux, ils sont observés de manière clinique par Schlöndorff qui ne réclame ni sympathie pour eux, ni compassion. On n'est pas si loin du climat des futurs Haneke. Etonnant de la part d'un cinéaste qui avait débuté très fort avec Les désarrois de l'élève Törless et qui semble faire preuve ici de peu d'ambition. Oeuvre estimable, cependant, pour sa mise en scène et le jeu d'Anita Pallenberg, compagne de Brian Jones, des Stones, qui signe une B.O assez insignifiante.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 31 juil. 2019

Critique lue 214 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 214 fois

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13