Exit Sean Connery, lassé par le rôle (on le comprend), et bonjour Roger Moore, alias le pire des six interprètes de 007. Le pauvre commence mal sa longue carrière : la faute à une réalisation pire que faible (Guy Hamilton avait pourtant brillament réussi Goldfinger dix ans plus tôt), un scénario bas de gamme, des personnages ridicules, des dialogues navrants et des acteurs minables (sauf Yaphet Kotto qui tire tant bien que mal son épingle du jeu). On est loin de l'élégance des débuts : James Bond apparait ici comme un dragueur fini, plus intéressé par les femmes et les mots d'esprit que par sa mission. On aura rarement vu des scènes d'action aussi molles et ennuyeuses dans toute la saga, et les stéréotypes raciaux qui parsèment le film sont plus qu'embarrassants.
Bref, comme bon nombre d'épisodes avec Roger Moore (sauf Rien que pour vos yeux et Dangereusement Vôtre), Vivre et laisser mourir est à éviter. Seul point positif : la chanson de générique, signée Paul McCartney.