Mitigé par ce slasher.
Il y a plein de bonnes choses, mais ça manque d'approfondissement. Comme par exemple l'étude psychologique des rêves, lorsqu'un personnage aborde ce sujet, on se dit que ça va devenir dément et puis au final, l'auteur n'en fait pas grand chose si ce n'est une petite scène révélant à peine son potentiel. Pareil pour ce qui est du passé sordide qui n'est jamais réellement abordé ou encore de cet asile psychiatrique qui paraît bien anecdotique. On ne ressent pas assez les conflits non plus : l'héroïne est rarement inquiétée et les personnages s'entendent trop bien. Les explications finales déçoivent également par leur manque de crédibilité.
La mise en scène est correcte et sauve pas mal les meubles. Les mises à mort ne sont pas très gores malheureusement, et le réalisateur ne travaille pas assez la terreur de ses personnages (hormis la scène du gardien qui est super longue). Il reste quelques jolis plans où le sang rouge vif vient rythmer les images. Les acteurs sont corrects, on retiendra surtout le nombre de plans nichons gratuits (ha tiens, des vêtements, et si je me changeais juste pour rigoler et montrer mes gros nichons ?).
Ceci étant dit, on peut voir là un slasher assez intelligent dans le traitement des thèmes. Si les révélations finales font rire, elles restent assez pertinentes si on analyse de quoi parle le film : en effet, "The initiation" ne fait jamais que de parler d'une jeune femme qui va devoir s'émanciper, grandir, pas étonnant donc de découvrir les tueurs à la fin, ce n'est jamais qu'une métaphore : vaincre le père, puis vaincre son image de soi tel que son père l'aurait voulu.
Bref, "The Initiation" comporte plein de bonnes idées mais qui sont traitées trop superficiellement. Dommage !