Premier réflexe après avoir regardé "Voir la mer" : vérifier sur google si le réalisateur et Pauline Lefèvre étaient en couple. Je ne vois aucune explication à ce naufrage cinématographique total dont ne réchappe que de justesse Clément Sibony (qui devait surement un service à Leconte ou qui voulait jouer dans un vrai film).
Le casting est serré : deux comédiens (Clément Sibony et Gilles Cohen) et deux personnes qui se sont visiblement trompés de choix de carrière. Nicolas Giraud donne envie de lui enfoncer la boite crânienne à coups de pioches à tuer des bébés phoques tant son interprétation du petit frère benêt est intolérable. Heureusement pour lui (encore que), le premier rôle féminin est label rouge au concours des accidents industriels.
Pauline Lefèvre, à qui cela ne suffisait visiblement pas de mettre chaque soir mal à l'aise les invités du Grand Journal avec ses sketchs tous plus mauvais les uns que les autres, a trouvé un papa gâteau totalement libidineux pour lui faire croire à une carrière au cinéma. Au moins Leconte arrive-t-il (et le contraire eut été un comble vu le nombres de plans) à rendre l'ex miss météo de Canal+ jolie. Oui parce que la grande Pauline a visiblement tapé sévèrement dans l'oeil du petit Patrice qui n'en finit plus de faire tourner sa caméra autour des formes longilignes et certes très agréables de la blonde. La vision se trouble, le cadre met en valeur sa poitrine, malgré la musique, on entend le réalisateur encourager la speakerine à minauder encore et encore, affublé d'une trique d'enfer dressée comme le micro du perchman.
En voulant refaire un "Jules et Jim" version XXIème siècle, Leconte faisait un pari risqué. Quant à faire de Pauline Lefèvre la nouvelle Jeanne Moreau, il y avait un pas que certains auraient du empêcher. Chaque prise de parole de la grande blonde sonne aussi faux qu'un live de Britney Spears sans playback, elle a le don pour tomber systématiquement à coté de l'émotion recherchée et atteint des sommets de ridicule quand il lui est demandé de pleurer. Peut être sa prestation aurait plus de succès dans une suite de "Qui a tué Pamela Rose". Elle aurait du écouter le conseil aviser - et réellement candide - de Daniel Auteuil qui lui conseillait de se concentrer sur des choses pour lesquelles elle était douée.
J'en oublierais presque le triangle amoureux entre Prudence (sic) et les deux frères, tellement peu crédible et absolument pas touchant. Je dois avoir un côté vieille France qui s'ignore mais le coup des frangins qui enchaînent la fille après avoir tiré à la courte paille "tu peux y aller, chuis amoureux"... même en défenseur d'un certain féminisme... de la façon dont Leconte montre ça, je trouve la scène en particulier assez sordide.
Quitte à perdre encore un peu plus de temps avec ce film, mention spéciale à la blague d'humour drôle trop lol de la fin : olala que c'est pénible une nationale dis donc !