Comédie classique de Noël où deux voisins vont entrer en guerre pour flatter leur égo, Voisin contre voisin était dès le départ voué à l'échec... Écrit par deux illustres débutants, remanié par l'auteur des Big Mamma, réalisé par celui du Rappeur de Malibu, mettant en scène les oubliés Matthew Broderick et Danny De Vito, rien ne laissait présager un film marquant. Bingo ! Plus proche du téléfilm ringard diffusé sur M6 chaque fêtes, le long-métrage échoue à tous les niveaux, devenant même presque triste pour ses interprètes.
Le tournage était assez morose selon les dires et ça se voit à l'écran : entre Broderick blasé faisant le minimum syndical, De Vito cabotinant légèrement (unique point positif du film si on peut dire), une mise en scène datée aux rares effets spéciaux gênants et au script lourdingue jamais drôle, Voisin contre voisin est d'une indigence rare. Aucun gag ne fera mouche et cette guéguerre entre un ophtalmo traditionnaliste et un vendeur de voitures sans gêne semble avoir été écrite dans les années 80 tant tout semble désuet et poussif.
Tout le monde excepté Kristin Chenoweth a l'air de s'ennuyer ferme, la pauvreté du script et l'incompétence de son réalisateur à dynamiser des séquences pouvant un tant soit peu être drôles entre d'autres mains faisant sombrer le film dans une indifférence générale. On saluera les décors sympathiquement friqués et... et c'est tout. Encore un film de Noël typiquement américain qui ne fera sourire que les plus désespérés amateurs d'obsolescence filmique.