Quelques mois seulement après Le Pic de Dante, où un volcan endormi se réveillait près d'une petite ville de Washington, voilà que sort un autre film au thème similaire, une habitude aux Etats-Unis, les idées de scripts se baladant parmi les studios. Sauf qu'ici, le volcan est qui émerge se trouve... en plein Los Angeles. Oui, oui : sous MacArthur Park. Et il va mettre quelques heures à exploser et défoncer la ville. Rassurez-vous, il faudra le même nombre d'heures pour le calmer et offrir un des plus vulgaires happy ends.
Car le plus gros souci de Volcano réside principalement dans son scénario ridicule enchainant les moments de bravoure les plus nanardesques tandis que les évènements sont pliés en une petite journée. Il faut voir un personnage dont on ne sait rien se sacrifier héroïquement en imitant le T800 pour sauver un conducteur de métro (une scène digne d'un ZAZ) ou encore notre héros, un simple directeur de bureau mais bigrement courageux, courir au ralenti pour sauver sa fille et un gamin d'un immeuble qui leur tombe dessus. Vous lisez bien, un immeuble qui leur tombe littéralement dessus, frontalement.
Défiant toutes les lois de la logique, Volcano raconte comment de la lave peut traverser une ville méga peuplée comme L.A. sans toucher (ou presque) ses 10 millions d'habitants, comment une équipe de pompiers et de flics dirigée par un spécialiste des urgences de la ville peut arrêter cette coulée brûlante en l'espace de quelques heures, comment glisser une ode à la tolérance et un message anti-raciste en un clin d'œil, comment présenter des personnages inattachants, comment ne jamais exploiter son pourtant très emblématique décor et comment filmer un blockbuster de presque 100 millions de dollars comme un téléfilm avec quelques effets spéciaux réussis. Réservé aux amateurs de nanars en puissance uniquement.