Un documentaire dans la lignée de Attention Danger Travail qui se veut anticapitaliste, et décroissant. Voir comment ces gens se "désolidarisent" (comme ils disent) pour vivre de façon "autonome" et voir comment ils s'y prennent est intéressant. Comme toujours, sur la forme, j'aime bien les documentaires de Pierre Carles. En revanche sur le fond, comme d'habitude c'est assez simpliste.
D'abord les communautés sont idéalisées par omission, on ne dit pas qu'elles tiennent rarement longtemps, ou pas avec les mêmes personnes.
Ensuite on fera remarquer que le capitalisme n'interdit en rien à ces gens là de vivre de manière alternative, surtout dès lors qu'ils le font de manière autonome, c'est à dire avec leurs propres moyens.
Mais le hic, c'est que ces gens là ne sont, pour la plupart, pas autonomes (d'où les guillemets plus haut) : en effet, ils payent leur liberté avec l'argent des autres, puisqu'ils touchent des aides des pouvoirs publics qui leur permettent de vivre sans travailler. Ainsi, leur mode de vie dépend pour beaucoup d'entres eux de la richesse et du travail d'autrui.
La légitimation des actions violentes par ailleurs n'a aucune justification. Chacun a le droit de vivre selon le mode de vie qu'il souhaite, mais il ne peut pas l'imposer aux autres.
L'homme répugne à la Peine, à la Souffrance. Et cependant il est condamné par la nature à la Souffrance de la Privation, s'il ne prend pas la Peine du Travail. Il n'a donc que le choix entre ces deux maux.
Comment faire pour les éviter tous deux ? Il n'a jusqu'ici trouvé et ne trouvera jamais qu'un moyen : c'est de jouir du travail d'autrui ; c'est de faire en sorte que la Peine et la Satisfaction n'incombent pas à chacun selon la proportion naturelle, mais que toute la peine soit pour les uns et toutes les satisfactions pour les autres. De là l'esclavage, de là encore la spoliation, quelque forme qu'elle prenne : guerres, impostures, violences, restrictions, fraudes, etc., abus monstrueux, mais conséquents avec la pensée qui leur a donné naissance.
— F. Bastiat
Une petite suggestion de lecture pour tout ces gens : La Grève d'Ayn Rand.