Peut être l’entreprise de ce film est elle pleinement réussie, si son but est de stopper la détestation par principe de Mélanie Laurent pour transférer ces montagnes de fiel sur ses films.
Donc chapeau. Fallait du courage, pas mal d’abnégation et un sacré ras le bol pour produire une telle merde à dessein.
Déjà, c’est hyper bien trouvé le coup de faire un film qui se revendique parler de femmes libres et foirer le Bechdel test sur 90% de sa durée. Après, le mérite en revient beaucoup à la bible de personnage dont la retranscription en intégralité est la suivante:
Mélanie Laurent: Est enceinte
Adèle Exarchopoulos: Ne parle que de mecs
Manon Bresch: Noire et lesbienne
Ensuite les dialogues sur explicatifs au début du film pour finalement conclure sur une fin à peine explicitée, c’est super parce que ça saoule le spectateur ou la spectatrice de deux manière différente ce qui permet d’adopter face au métrage une belle multitude de facettes de la détestation. Et la diversité c’est bien (mais pas trop non plus. Comme indiqué plus haut, une noire ET une lesbienne c’était trop de temps de casting et d’écriture gâché).
Mention spéciale au classisme crasse du film. On croise des riches et le reste c’est des bouseux qui savent que grogner ou se complaire dans des stéréotypes éculés. Pas très décentralisation dans l’esprit. Ça va de suite braquer tous ces pecnauds de province. Bravo. J’applaudis des deux mains (mais pas trop fort. Après c’est vulgaire)
Mais là où quand même Mélanie Laurent est hyper forte pour faire de son film un véritable punching ball capable - et en 2023 c’est pas gagné du tout donc doucement clap clap encore - de mettre d’accord tous les français, c’est la réalisation et le montage absolument abominables qui véhiculent tous les éléments cités plus haut.
La recette ? S’inspirer de trucs que font super bien des réal avec qui elle a bossé mais les faire mal.
Michael bay et son art jubilatoire mais vomitif de la poursuite et de l’explosion-> un trajet à moto sans enjeux mais surdécoupé pour donner un faux rythme.
Tarantino et son utilisation de la musique et des chorégraphies dans les scènes de violence-> Un vague souvenir de cours de modern jazz collé au milieu du film (et dans le fond des gens qui meurent quand même pour le décalage).
On pourrait aussi parler du rire forcé de Mélanie Laurent tout le long du film mais respectons son projet de s’effacer derrière cette purge de presque 2h. Pour une fois, séparons la femme de l’artiste.
On commet tous et toutes des bouses, mais nous on les vend pas à Netflix et en voyant ce film on se dit que c’est peut être nous les plus cons dans l’histoire.
Bravo Mélanie Laurent