Hue ! Saigne, Volt !
Cession de rattrapage pour ce Disney sur lequel j'avais fait l'impasse jusqu'à présent, de façon parfaitement incompréhensible. car si Volt n'est pas un chef d’œuvre, c'est un très bon...
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le 12 juil. 2013
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Alors que Bienvenue chez les Robinson était bien trop avancé pour que John Lasseter puisse apporter sa patte au projet, son arrivée chez Disney ne se faisant qu'en 2006, un an avant la sortie du film d'animation, Volt, Star Malgré Lui a été le premier Classique Disney entièrement supervisé par le patron de Pixar. Au départ prévu pour être réalisé par Chris Sanders après le très bon Lilo & Stitch, c'est finalement Byron Howard et Chris Williams qui sont choisis pour mener le projet jusqu'au bout.
Pour entrer dans l'univers de Volt, Star Malgré Lui, il faut déjà accepter son concept farfelu assez proche au final d'un Truman Show ou d'un Toy Story. Le héros est plongé dans un univers fictif dirigé par une société qui le manipule pour les (besoins?) plaisirs de l'audience. Mais au cours d'un malentendu, il va se rendre compte que son monde est bien différent de la réalité et...on l'aura deviner.. il découvrira sa vraie valeur au fil de l'aventure.
Mais les Walt Disney Animation Studios parviennent pourtant à utiliser intelligemment cette idée de départ. Il n'y a jamais un sentiment de redite malgré les innombrables films d'animaux parlants que nous ont sortis les Studios Disney. Le monde de la télévision, bien qu'il cède à quelques clichés passables, est vraiment intéressant à découvrir. On reste la plupart du temps sur le plateau ou dans les coulisses et suffisamment de choses retiennent l'attention.
À commencer par les personnages très attachants. Le trio Volt-Rhino-Mittaine marche extrêmement bien dans toutes sortes de situations qu'elles soient sérieuses et dramatiques ou loufoques et comiques. Le décalage entre Volt et l'environnement dans lequel il évolue livre de nombreux gags très appréciables toujours améliorés par la présence de ses compagnons. Mention spéciale à Rhino qui me fera toujours éclater de rire. Je dois avoir un faible pour les hamsters.
Volt, Star Malgré Lui est également une transition entre le Troisième Âge Noir et le Quatrième Âge d'Or. Il reprend le character design de Bienvenue chez les Robinson pour le mélanger aux décors et aux lumières des futurs Classiques, particulièrement Raiponce. Et excepté quelques effets de fumée ou quelques design, l'animation s'en sort toujours aussi bien. Le travail des animateurs respire le fraîcheur et on sent que les équipes commencent à trouver leurs marques.
En fait, ce qui manque à Volt, Star Malgré Lui pour être aussi mémorable que les Grands Classiques de la boîte aux grandes oreilles, c'est un moment de bravoure, une grande scène où le film repousse ses limites, un instant bien à lui prêt à faire trembler la salle.
C'est la seule petite imperfection notable du film. Non pas que le film n'ait pas d'âme mais disons que son âme est encore en construction. La preuve, quand je l'avais vu pour la première fois étant jeune, je pensais que c'était un film Pixar, pour dire!
Si Volt, Star Malgré Lui n'a pas déchaîné les foules et remporté un franc succès commercial à sa sortie, il s'en est tiré avec des recettes honorables et surtout le respect de la critique. Pour la première fois depuis Lilo & Stitch, un Classique Disney a enfin retrouvé les faveurs du public. Ça ne semble être qu'un tout petit pas mais pourtant, le meilleur est à venir. Et Byron Howard et Chris Williams vont pleinement aider à construire cette renaissance.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les Classiques Disney, Ma collection DVD/Blu-Ray, Films vus ou revus en 2016. et Walt Disney Studios en 2008
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le 7 juin 2016
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