Un sérum expérimental transforme en homme en bête sanguinaire…
Le réalisateur belge Charles Nizet, inconnu du grand public, s'était spécialisé dans les nanars (Rescue Force - 1990) et autres films pornos (Les ravageuses - 1969 & The Ravager - 1970). Deux genres que tout oppose, mais réunis par plusieurs points communs, dont le fait qu’il reprenait bien souvent les mêmes acteurs et surtout, la plupart de ses films étaient des productions fauchées.
Voodoo Heartbeat (1973) a été exploité sous deux titres différents, le premier, pour une version dite “grand public” et la seconde : “The Sex Serum of Dr. Blake” qui n’est autre qu’une version “X” (c’est cette dernière que j’ai vu).
Ce film a le mérite de réunir ses deux genres de prédilection, le nanar et le porno, c’est particulièrement confus et fourre-tout, pour ne pas dire bordélique (pêle-mêle, on y retrouve un sérum top secret qui serait une source de jouvence, des chinois communistes qui veulent s'en emparer, un Dr. un peu trop curieux et qui prend des décisions absurdes, un suceur de sang et des partouzeurs).
Le film a beau ne durer que 90min, pourtant, il nous en paraît le double tant la plupart des scènes sont trop longues et qu’il ne s'y passe rien. Assez rapidement, on comprend que le réalisateur souhaite mettre en boîte des scènes de sexe purement gratuite (qui n’apporte strictement rien à l’intrigue, si bien que par moment, le film a des airs de baisodrome, sauf que c’est filmé platement, digne d'un softcore du dimanche soir sur M6).
L’ensemble s’avère foncièrement mauvais et sans queue-ni-tête, un scénario confus, l'interprétation des acteurs est consternante, les dialogues sont ridicules et la mise en scène est amorphe, bref, tout ça sent l'amateurisme.
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