Difficile d’avoir un avis tranché sur Vortex, tant le film est désagréable sur le fond (la maladie d’Alzheimer) que sur la forme (l’écran scindé), comme c’est le cas pour la majeure partie de l’Œuvre de Gaspar Noé.
Il n’est cependant pas dénué d’intérêt, bien au contraire : ici, rien n’est romantisé. Pas de pathos larmoyant, pas de bons sentiments, rien que la vérité cruelle et nue.
On suit ainsi le quotidien de ces deux amants en fin de vie qui se croisent et se recroisent dans les pièces d’un petit appartement franchement triste de Paris. Françoise Lebrun (qui joue la mère) nous offre ici l’interprétation d’un esprit qui oublie et qui se perd de plus en plus rapidement : son visage est presque en permanence transit d’angoisse et de détresse, lavé de tout souvenir et de toute lucidité à mesure que les jours passent. Le voile sur son esprit se fait de plus en plus épais.
Les 2 premières heures du film sont très longues, d’ailleurs plusieurs personnes ont quitté la séance. Mais le dernier tiers du film n’en devient que plus percutant, brutal et sans ménagement pour le spectateur même s’il n’est pas toujours évident de voir ce que Noé a cherché à nous montrer.
Ainsi donc s’achève ce film, sans surprise : difficile à regarder, difficile à en parler et certainement pas propice à un deuxième visionnage. Un vrai Gaspar Noé.