Le film était à l'affiche de mon cinéma préféré alors je n'ai pas hésité. Enfin si, j'ai un peu hésité, alors j'ai demandé conseil à une amie qui m'a parlé de l'univers de Gaspard Noé, que je ne connaissais pas, et j'ai été convaincue. N'ayant pas vu la bande-annonce avant d'y aller, je ne m'attendais à rien de particulier néanmoins à un rythme plutôt lent du film. J'ai été surprise par l'intensité des émotions transmises à travers celui-ci, peut-être parce qu'il s'agit d'une réalité de la vie dont on ne parle que très peu ou d'une réalité dont on sait qu'elle nous touchera un jour. En tous cas c'est personnellement ce qui m'a touché et cela m'a fait pleuré de nombreuses fois, et j'étais loin d'être la seule car je pouvais entendre les personnes dans la salle renifler et non pas de rhumes comme ils auraient pu le faire croire.
Un père, une mère, leur fils et leur petit-fils, ainsi est composée la famille. Ce cercle serré permet de se concentrer précisément sur la vie et les ressentis de chacun. Le choix de cet appartement construit d'une façon un peu étrange à mon goût permet de nous perdre, tout comme l'esprit de la mère lorsqu'elle se déplace dans celui-ci. Les relations se déplacent également, entre le bureau/chambre d'enfant de la mère et le bureau du père qui sont complétement éloignés, le seul endroit où ils se retrouvent ou plutôt se croisent est la chambre à coucher mais ce n'est pas pour autant le lieu dans lequel ils sont le plus proche.
C'est en parlant de cette composition particulière des pièces de la maison que je me souviens alors de la séparation de l'écran en deux. Deux parties dans lesquels nous voyons la vie des personnages d'un point de vue différent même lorsqu'ils sont ensemble ou qu'ils se croisent. C'est finalement ce que j'ai trouvé le plus intéressant dans ce film, nos regards ne font que se déplacer en permanence pour capter le plus d'éléments possibles dans la vie de chacun.
Je conseil de voir ce film, au cinéma si possible.