On ne peut pas faire un chef d'oeuvre tous les ans !
La déception est à son comble après visionnage de ce film. Difficile de percevoir quelques ressemblances entre le réalisateur de Minuit à Paris ou encore To Rome with love et ce Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu. D'abord, je souleve évidemment le manque d'humour de ce film, pourtant caractéristique habituelle d'Allen. Autre difficulté rencontrée, ce sont les longeurs ressenties plusieurs fois durant le film, où le fil se perd rapidement et l'intérêt devient difficile à retrouver. Certaines scènes sont par ailleur assez mal incrustées, comme celle de la dispute violente entre Roy et Sally au milieu des divagations "spirituelles" d'une mère dépressive. Ici, le spectateur se sent étouffé dans du surjoué, dans une sorte de tournage allourdi.
Comme à son habitude, depuis des décennies, Woody nous donne une nouvelle leçon de vie à travers son oeuvre. Dans ce cas, il s'agit de montrer l'absurdité de la vie. Pour supporter cette découverte, le seul moyen pour l'homme est de parvenir à s'illusionner et ainsi, d'espèrer profiter de quelques instants plaisants. N'étant absolument pas d'accord avec cette vision des choses -qui m'étonne même quelque peu venant de la part de ce réalisateur- ce film ne m'a emballé ni par son fond, ni par sa forme. Cependant, on esquisse certains sourires, on approuve certaines découvertes: ce n'est donc en aucun cas un navet, chose qui parait impossible avec le réalisateur de Manhattan.