Roulette russe en trois actes

Un film sur la guerre du Vietnam. Encore un ? Eh oui ! Mais celui-là détient un petit je-ne-sais-quoi qu'on ne retrouve pas ailleurs. Un film choc qui ne montre rien (ou presque). Un investissement total de la part du casting. Une photographie et une imagerie qui marque. Et cette pellicule saturée de beauté dans l'horreur est signée : Cimino.

Les protagonistes ? Des irlandais des US. Interprété magistralement par De Niro et Christopher Walken, entre autre.

Découpé en trois grands actes : avant le Vietnam, pendant le Vietnam, après le Vietnam.

Avant le Vietnam : Nos amis sont joyeux, ils chassent, ils chantent, ils dansent dans cette superbe (et longue) scène de mariage irlandais. Captivant.

Pendant le Vietnam : Nos amis souffrent ensemble, sous le rire sadique des Viets, et nous apprenons que la torture psychologique est la pire de toutes les tortures. Effroyable.

Après le Vietnam : Nos amis sont broyés, fracassés, concassés. Et dans la dernière partie, le film prend l'allure d'un manifeste, d'un plaidoyer, d'un panégyrique de l'antimilitarisme.

L'apothéose, le cime, le culmen de ces trois actes se trouve, à mes yeux, tout entier résumé symboliquement dans cette fameuse scène de chasse où De Niro traque le daim (d'où le titre en VO : "the deer hunter"). Magnifique.

À voir absolument !