Père - Fille mode d'emploi

Adapté du livre « Too many men » (« Trop d’hommes ») (1999) autobiographique de Lily Brett, écrivaine australienne, née en Bavière en 1946 et journaliste musicale en Australie, le film traite plus de la relation père (Edek)-fille (Ruth) que du voyage mémoriel (provoqué par le décès de la mère de Ruth, en Pologne où ses parents sont des survivants de la Shoah). Malgré la bonne interprétation de Lena Dunham (38 ans) et de Stephen Fry (67 ans), respectivement, fille, 36 ans, journaliste musicale new-yorkaise, végétarienne, en excès de poids, se tatouant, venant de se séparer, ne parlant pas polonais, et père, se réfugiant dans l’oubli, préférant s’amuser et charmer les femmes, le film, en raison de son côté autobiographique, ne bénéficie pas d’une trame narrative, fictionnelle, forte, contrairement à « A real pain » (2024) de Jesse Eisenberg, sur le même sujet (mais qui se déroule en Pologne, à Lublin et en 2024, plus imaginatif). Celui-ci se passe en 1991, à Łódź (où les grands parents de Ruth avaient une usine de textiles) puis à Cracovie, pour se rendre au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, où Edek est arrivé avec sa famille en 1944. Seuls points communs entre les 2 films, l’accueil peu chaleureux des Polonais (ici craignant qu’Edek reprenne possession de son appartement et dont les locataires n’hésitent pas à vendre à Ruth des objets ayant appartenu à ses grands-parents, tels un service à thé ou un manteau) et la musique de Frédéric Chopin (1810-1849). Le titre original fait allusion à une boite métallique (le trésor), pleine de souvenirs, que le père d’Edek avait enfouie avant d’être déporté.