Thich Nhât Hanh aurait pu plusieurs fois recevoir le Prix Nobel de la Paix. Martin Luther King y était d’ailleurs favorable. Sa vision pacifiste de l’existence se lit sur son visage et s’entend. Dans une des premières séquences du film, il répond à une petite fille attristée de ne plus jamais revoir son chien mort. En comparant son chien à un nuage qui serait devenu pluie et qu’elle pourrait convoquer à loisir quand l’eau se présentera à elle, il se fait poète et sage.
Mais les propos du maitre zen ne se déclinent pas tant que cela dans le documentaire. Certes, des extraits magnifiques issus des journaux qu’il a écrits sont lus par Benedict Cumberbatch en voix off, lorsque des images de la nature nous sont montrées. Ce sont des réflexions personnelles sur la Vérité, le Bonheur, les saisons. Si ces mots construisent la pensée philosophique de Thich Nhât Hanh, ils tissent un filigrane discret tout autour du film. Pour autant, très vite, la théorie est mise de côté pour laisser place à la pratique. C’est la vertu comme le défaut du long-métrage.
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