Pour ceux qui me connaissent ou me suivent un peu plus, vous n'êtes pas sans savoir que Terrence Malick fait partie des cinéastes que j'apprécie énormément, vouant une adoration pour La Ligne Rouge.
Alors, je ne vais pas dire que c'est fébrilement que j'attends chacune des nouvelles sorties du cinéaste, car son virage pris avec Tree of Life ne m'a pas forcément plu entièrement, mais je guette encore et toujours les nouveaux projets du bonhomme. The Tree of Life marque en tout cas un tournant majeur dans la carrière du cinéaste. On savait que l'homme aimait pousser la réflexion sur la place de l'homme face à la nature, l'homme pousse plus loin.
Si on ne peut pas nier quelque chose, c'est bien que Malick reste fidèle à ses principes. L'homme arrive en fin de vie, les septante ans sont maintenant bien passés et on sent qu'à l'approche de la mort, il se pose beaucoup de questions. D'une part, il s'interroge de plus en plus sur le sens de la vie et surtout sur l'existence possible d'une déité.
Malick s'interroge mais en même temps s'extasie face à la beauté de la création tout en mettant en avant la place de l'homme dans celui-ci, notamment à travers des épisodes plus violents. Le cinéaste continue encore vers une voie religieuse, interrogative. Le doute est là mais Malick est un homme positif comme le veulent les phrases de clôture du documentaire. L'homme peut parfois commettre des actes de violence, être en proie au doute, la réponse viendra toujours dans la lumière.
Si on peut reprocher à Voyage of Time : Au fil de la vie de posséder par moment une naïveté déconcertante (les dinosaures ou les premiers hommes) et dix ou quinze minutes de trop, on ne pourra en tout cas jamais reprocher à Malick de nous proposer des images qui sont magnifiques ou de faire preuve d'une sincérité et d'un honnêteté dans sa démarche. C'est clairement celle d'un homme qui va au bout de ses idées et convictions, quitte à diviser et à toucher un public moindre.