L'histoire ne dit pas où les marins vont, mais l'effort est là. La caméra embarquée et solidaire, à tous points de vue, des hommes et de la barque : l'horizon marin et les navires avec, au fond, passent du bas au haut du cadre, chahutés. La proximité est d'autant plus forte qu'un marin à droite rentre et sort du cadre constamment par le jeu de son geste, de son effort. Les expressions varient entre l'effort concentré et un léger sourire, mais on regarde peu la caméra, c'est déjà de la fiction en puissance. On pense aux marins du Potemkine, évidemment. L'habit, les barbes naissantes, les moustaches. Mais là, le vent soulève les cols...