Intriguante est la démarche de titrer ce film d'une lettre aussi peu fréquente que W. Pourtant, il s’avère n'être qu'un banal téléfilm d'après-midi, sans grande originalité, bâti autour de Twiggy, l’icône du Swinging London, qui se mue ici en épouse modeste, et de son époux, le séduisant TV player Michael Witney, persécuté par le mystérieux W.
Le film dégage une impression d’ennui plat, jusqu’à l’intervention d’Eugène Roche, habitué des écrans en compagnie d’Ernest Borgnine, dans le rôle d’un détective privé. Cette touche de causticité insuffle au film un soupçon de mystère, bien que cet effet reste timide comparé aux thrillers plus raffinés. Le film joue aussi sur le mystère entourant le couple et le secret du ressentiment du fameux W. Dirk Benedict, dans le rôle de ce personnage énigmatique, ajoute une dimension d’exagération appréciable, réussissant à maintenir l'intérêt du spectateur jusqu’à une fin prévisible mais patiemment attendue par curiosité scénaristique.