Parquet flottant, jardin piscinable, dressing parental, bien d'exception : le vocabulaire, souvent hyperbolique, des agents immobiliers, fait partie du bagage de Wahou !, censé nous faire sourire de connivence. Cela arrive de temps en temps mais moins qu'espéré dans cette comédie de mœurs gentillette d'un Bruno Podalydès moyennement inspiré. La faute à un scénario en boucle qui enchaîne les saynètes inégales où la transaction immobilière compte évidemment moins que les interactions humaines. Bien sûr, il y a ce côté désuet et habituel des films d'un auteur qui n'a pas son pareil pour croquer la vie des gens, leurs petites mesquineries et leur mélancolie, mais le côté indolent de la mise en scène ressemble cette fois-ci un peu à de la mollesse. Les personnages sont trop nombreux, joués pour la plupart par des comédiens fidèles au cinéaste et familiers au spectateur, pour pouvoir s'attacher à l'un d'entre eux, en particulier. Ce divertissement léger, quand même un peu limité par son sujet, où il était difficile d'y injecter davantage de poésie, n'a que peu de chances de rester dans les mémoires. Disons qu'il procure sur l'instant de petites ondes de plaisir, dans des dialogues trop rarement enlevés, grâce à des comédiens auxquels il n'est nul besoin d'apprendre comment être bon, ne serait-ce que pour une scène ou deux : Podalydès (Bruno et Denis), Azéma et Viard, en particulier.