Une belle distribution
- Ranbir Kapoor, toujours pataud, en Sid Mehra
- Konkona Sen Sharma, toujours mutine, en Aisha qui garde solidement les pieds sur terre
- Anupam Kher toujours imprécis et perfectible, dans le rôle du père
- Le séduisant Rahul Khanna dans le rôle du rédacteur en chef
En deux mots
Sid est un gosse de riche, cynique, désinvolte et paresseux au point de rater son examen de fin d'études, et de se faire mettre à la porte de la maison par son père exaspéré. Sa rencontre avec Aisha, venue de Calcutta pour travailler comme rédactrice, va peu à peu le transformer.
Le ton du film est juste et léger, avec un générique énergique et des portraits en finesse. En arrière-plan c'est la fin de la période estudiantine, pour une entrée dans la vie adulte.
Une ode à la femme
La romance reste en second plan distant et c'est tant mieux. Aisha est volontaire et tenace, en plus d'être généreuse et indulgente avec Sid. Il s'agit pour elle d'acquérir une indépendance économique, quel que soit le contexte, et cela en fait malgré elle un exemple pour Sid, qui a toujours dépensé sans compter les confortables revenus familiaux.
Une ode à Bombay
Ses quartiers charmeurs, sa nuit trépidante, ses jours languides, ses intérieurs colorés ... Le tout au fil de belles chansons sans chorégraphie.
Pour un rêve trompeur
Le film oppose le travail de bureau dans une entreprise (que Sid fuit) à la vie plutôt plaisante de photographe ou d'éditeur de magazine de mode. Cela fait rêver.
Il ne suffit malheureusement pas de débarquer à Bombay pour obtenir dans le mois un travail rémunérateur et gratifiant, et les milliers d'indiens qui y viennent, de toutes les régions plus ou moins rurales, chercher une vie possible, sont confrontés à des obstacles autrement plus insurmontables, comme en témoignent les nombreux bidonvilles et la mendicité omniprésente.
Mais le cinéma de Bollywood est là pour nous faire rêver, et y parvient bien, en donnant énergie et confiance.