Des boulons dans mon Milk-Shake
Pixar vous présente son héros le plus attachant, Wall-E, un robot solitaire, dénué de parole mais bien plus expressif que n'importe quel être humain. Le film démarre sur trente minutes de bonheur sonore, sans aucun dialogue, nous contant la vie de ce robot resté seul sur Terre alors totalement dépeuplée. En effet, les humains ont colonisé l'espace après avoir bien pourri la planète bleue.
Wall-E y passe alors son temps à compresser des cubes de métal pour fabriquer d'immenses monuments inutiles. Il profite également de ses escapades pour récolter tous les objets qui pourront remplir sa caverne d'Ali Baba : briquets, cassettes audio, chaussures trouées, guirlandes lumineuses... Éléments propices à exciter ses circuits rouillés qui petit à petit se transforment en conscience et sentiments.
Et puis un jour, il découvre dans une petite bottine remplie de terre, un drôle de truc vert qu'il met de côté dans son antre. Nous, nous savons que c'est une plante, espoir d'un renouveau terrestre, mais lui n'en sait rien.
Soudain apparaît dans sa vie un robot descendu des cieux, d'un blanc éclatant et aux rondeurs délicieuses : Eve. Cette petite robote aussi attachante que redoutable a été envoyée sur Terre pour trouver toute trace d'une quelconque vie. Bien sûr Wall-E va tomber sous le charme et va la suivre dans toutes leurs aventures.
Ce film possède toute la magie Pixar, cette capacité à s'adresser à chaque adulte en titillant sa sensibilité enfantine. L'humour, l'aventure et l'émotion se côtoient avec bonheur, offrant au spectateur une œuvre tenue de bout en bout sans fausse note. Les humains en prennent pour leur grade, certes sans grande subtilité, mais cela est tout à fait appréciable. Le message est donc clair concernant la sauvegarde de notre planète et notre stupidité sans borne. Nous assistons même carrément au sauvetage de l'Humanité par un robot aux boulons grinçants.
Wall-E est une bulle de bonheur, tendre, naïf mais porteur d'un message indispensable. Après avoir donné vie à des jouets et des automobiles, Pixar remet le couvert en humanisant des êtres humains décérébrés par le biais d'un robot qui n'a pas attendu d'avoir un cœur qui bat pour aimer.
A voir, à revoir, à transmettre.
Sans doute le deuxième film que verront mes gosses après Totoro.