Le film aurait pu être largement dépassé suite à la sortie de son récent et titanesque homologue réalisé par Martin Scorsese. Mais non, le film est parfaitement encré dans son esthétique des années 80, cohérente avec le kitsch et le bling-bling si chers aux personnages. Sinon, c'est le même combat que le Loup : un jeune branleur avide de fric et de luxe qui tente d'atteindre le sommet du monde de la finance... A la différence que le jeune de ce film est peut-être un peu plus sympathique que Jordan Belfort, plus humain, plus responsable, comme le montre la fin du film. Cela dit, si le film de Stone est plus moralisateur, il ne s'agit pas non plus d'une réelle critique du système, la place est à encore à prendre, et elle n'est certainement pas réservée aux américains... Mais c'est efficace, assez intéressant tout de même, Douglas impérial, la famille Sheen s'en sort avec les honneurs, et il ventile pendant le film un certain parfum humaniste qui diffère de toutes les autres productions cyniques sur ce sujet, donc l'oeuvre n'est pas si banale qu'elle en a l'air.