Je ne vais pas comparer à la BD, simplement car je ne l'ai pas lue. Je prendrai le film en tant que tel. C'est à dire comme un objet visuel pas fin, mais tellement bon, comme un gras-burger.
La séquence d'introduction donne le ton : débranche ton cerveau, installe toi dans ton fauteuil avec un bon coca (voire une bière) et du pop corn (ou un truc illicite) et c'est parti, mange ton gros film de bourrin stylé en pleine poire.
Ensuite, on rencontre le protagoniste principal, Wesley Gibson, interprété par mon écossais préféré, James McAvoy. Par cette recherche de son propre nom sur Google, l'identification au personnage se fait immédiatement, c'est magique. (On rappelle que le cerveau est débranché...) Il n'est personne, et va devenir quelqu'un, un assassin professionnel qui peut faire battre son cœur à 400 pulsations minutes pour faire des trucs de psychocouac, comme courber la trajectoire des balles de son gun, et faire du charme, malgré ses dents pourries, à une Angelina Jolie très cabotine.
Amoral, mais c'est pour notre bonheur, comme un bon vieux GTA. A l'écran, on peut faire crever un nombre incroyable de gens dans un crash de train, tout le monde s'en fout, les personnages, comme les spectateurs. Jouissif. Tout comme une des dernières gunfight, durant laquelle le héros traverse en courant un gigantesque entrepôt de filature, shootant ses ennemis un par un, au rythme d'une bande originale d'un Danny Elfman vachement inspiré.
Je dis bien au rythme, car le film est très clippé, mais c'est bien fait et de toute façon, comme ton cerveau est débranché, c'est encore mieux, tu ne t'endors pas, et tu te prends plein les mirettes de ces effets visuels assez convaincants pour ce genre de film.
On frôle le chef d'œuvre du film d'action décrébré : seul bémol, une scène de Flash Back bien longuette et pas passionnante, ou Fox (Angelina Jolie) raconte ses malheurs d'enfance. On s'en fout.