"Désolé, mais venant de quelqu'un qui suce pour gagner sa vie, c'est un peu dur à avaler. Sans mauvais jeu de mot". Avec le petit sourire en coin qui va bien, Dolph se la joue Inspecteur Harry. D'ailleurs, il a la même arme, le fameux Smith & Wesson et le personnage sera même cité. Ce n'est pas une surprise. Lundgren ayant toujours été fan de Clint Eastwood.
Alors que le géant suédois, qui m'a vraiment paru vieux et fatigué et pas seulement parce qu'il a pris une balle dans le bide (serait-ce la conséquence d'un cancer généralisé dont il souffre depuis 2015 ?), enquille à un rythme de métronome les téléfilms d'action depuis le début des années 2000 tous plus dispensables les uns que les autres où il n'est parfois qu'un second rôle, en parallèle, il a entamé une carrière de réalisateur autrement plus convaincante. Avec là encore pour modèle les Clint Eastwood, Arnold Schwarzenegger et autre Kevin Costner.
Wanted Man est son septième film. C'est un projet qu'il avait sous le coude depuis 2006. Un thriller se déroulant à la frontière mexicaine l'amenant à combattre les cartels de la drogue et des policiers corrompus. Si au début du film, on le voit avoir une opinion très tranchée sur la question des migrants (il en a même brutalisé un devant les caméras, ce qui lui vaut d'être épinglé par les médias), au contact d'une prostituée qu'il est censé protéger et de sa famille, il s'adoucira vite.
Wanted Man propose également quelques fusillades sympas preuve que Lundgren à défaut de faire un grand film politique sait toujours mettre en scène depuis The Defender ou Commando d’Élite des scènes d'action avec un budget très serré. Si je devais en citer une, ce serait l'assaut de la maison de Rosa. Preuve en est que même malade et âgé de soixante-six ans, il en a encore sous le capot.