Life goes on
Il est quand même cool ce film. Je l'avais vu au cinéma à sa sortie, j'avais bien aimé ; je craignais la déception en le revoyant puisque depuis 2006 mes goûts ont beaucoup changé. Mais non, Wassup...
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le 13 mai 2013
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Je crains que ce film ne soit ma première déception chez Larry Clark, pas que le film soit mauvais, mais il est juste moins bon que Ken Park, Kids, Bully, The Smell of US ou Marfa Girl... En fait j'ai beaucoup aimé le début qui commence comme beaucoup de films de Clark, des jeunes, du skate, du metal bien bruyant, on les voit se casser la gueule plusieurs fois en boucle, il y a un côté assez réaliste, assez vrai dans ce que ça montre, dans ce que ça raconte (et ça le reste dans tout le film), c'est juste des ados normaux et qui se font emmerder car ils sont "latinos".
Alors j'avoue que j'ai eu peur à plusieurs reprises que ça ne tombe dans le chouinage, "ouin ouin on est latino-américain alors personne ne nous aime" mais finalement ça va, parce que ça reste montré plutôt que chouiné. On voit la police dire qu'ils n'appartiennent pas à ce milieu, on les voit se faire rejeter, mais on n'a que très rarement des maladresses avec les personnages qui se plaignent de leur triste sort. Et le fait qu'ils ne s'en plaignent pas trop alors qu'ils s'en prennent quand même plein la gueule ça renforce le message du film, ou du moins ce que ça montre, même si par moment c'est un peu grossier (Clint Eastwood...).
Parce que oui on a les gros facho qui sont représentés par Clint Eastwood ou du moins son sosie... bof... (avec la mise en scène façon Inspecteur harry et on le voit vivre complètement reclus dans un décor de Western... caricature). On pouvait faire plus intelligent, surtout qu'en 2004 Eastwood n'était déjà plus considéré comme un fasciste...
Après ça relève du détail.
Mais j'aime bien suivre les pérégrinations de ces skateurs dans un milieu qui n'est pas le leur et dont la virilité excite les filles.
On arrive cependant à ce qui fâche, au vrai défaut du film : c'est trop sage... J'ai l'impression qu'on a censuré le film... on ne voit rien, c'est très prude. Et Clark prude je n'aurai jamais cru dire ça un jour.
Et finalement ça manque parce que le reste, reste du Clark pur jus, pour moi c'est comme si on avait amputé dune partie de son cinéma.
Le film est un peu long, ça tire en longueur sur la fin surtout les rencontres après les deux filles qui veulent de la virilité de prolos (dont Clint Eastwood) sont peut-être un peu grossières et durent trop longtemps, ou ce qui s'est passé avant était trop long et ça fait qu'on peut commencer à se lasser un peu de leur périple, sans pour autant que ça ne devienne chiant.
Mais voilà c'est un peu long...
J'aimerai juste mentionner un point avant de conclure, la manière avec laquelle le héros raconte en disant "and then, and then" je trouve ça tellement vrai, je trouve ça fou cette manière que peut avoir Clark à capter le vrai, voire même le réel (bien qu'on soit quand même dans un genre de fantasme malgré tout, c'est très ambigüe le cinéma de Clark) et ça passe par des dialogues qui sont réellement dit par les personnages tels que eux pourraient le dire... on se met à leur niveau et je trouve ça profondément respectueux de ne pas chercher à faire semblant.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Quelques moments éparses de vrai et donc de beau...
Créée
le 14 mars 2016
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