(...) Cette pagaille paraît pourtant volontaire, Pieter Van Hees tente de créer un puzzle pour tenir les spectateurs en haleine. Mais les pièces s’emboîtent mal et on peine à trouver une cohérence au scénario. Malgré ce désordre, l’histoire devient prévisible et la fin s’impose rapidement comme une évidence. Sans suspense pour donner envie de continuer, il est difficile de rester intéressé par le film jusqu’au générique. Ces faiblesses scénaristiques auraient pu être comblées par un héros attachant, qui nous aurait donné envie de le suivre, mais Léo ne l’est pas du tout, malgré les efforts de Jérémie Reiner. On éprouve au mieux de la sympathie au pire de l’agacement devant son comportement.
La mise en scène n’améliore pas ce ressenti. Le film est structuré comme un livre, avec des chapitres correspondants à l’évolution de la grossesse de Kathleen. Si ce parti pris est attrayant, il est maladroitement exécuté. Même au sein des chapitres, on passe d’une scène à l’autre, d’un moment à un autre, sans vraiment de cohésion. Ces coupures ralentissent le rythme du film. La dichotomie entre le fond, une histoire et la forme diminue l’intensité des moments clés du film et au bout d’un moment… on s’ennuie (...)
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