Watcher par Ezhaac

Il y a des films qu'on a tellement aimés qu'on ne sait quoi écrire pour leur rendre justice. D'autres sont si mauvais qu'on se demande un peu par quoi commencer. Et puis il y a ces films sur lesquels on n'a pas grand-chose à dire, parce qu'ils sont un peu creux et pas franchement mémorables.

Watcher tombe dans cette dernière catégorie, alors que j'ai indéniablement passé un bon moment pendant sa projection. C'est joli et bien foutu, la réalisation est propre et le film n'a pas de défaut majeur, mais rien non plus pour le sortir du lot, hormis une seule excellente scène de confrontation qui serait le seul moment dont j'espère me souvenir dans six mois.

Julia et son mari d’origine roumaine quittent les États-Unis pour emménager à Bucarest. Souvent seule dans le grand appartement, Julia a la sensation d'être observée par un voisin chelou sans cesse à sa fenêtre. Mais qui est vraiment le voyeur, et pourquoi ne pas juste fermer les rideaux ?

Burn Gorman est parfait dans son rôle de voisin inquiétant, mais avec une gueule pareille, il n'a pas besoin de beaucoup d'effort pour créer le malaise. L'actrice de Julia, en revanche, est beaucoup trop jolie pour le rôle et on a donc ENCORE UNE FOIS un film d'horreur prétendument immersif dont l'héroïne semble tout droit sorti d'une agence de mannequin.

L'écriture n'est peut-être pas d'une finesse sans précédent, mais Watcher parvient quand même à instiller une sensation de malaise et de danger, et surtout à maintenir l'ambiguïté presque jusqu'à son dénouement.

[SPOILER]