Soyons objectif, la reconstitution de la bataille, qui nous occupe les trois quarts du film est réellement bluffante, à ce point qu'on devient réellement spectateur non pas d'un film mais de la bataille elle-même, les moyens engagés sont considérables et ça se voit. On en sort à la fois abruti par les coups de canons, dégoûté de cette boucherie et admiratif devant la réalisation. Parlons des acteurs, Rod Steiger qui nous campe Napoléon passe mais sans plus, Christopher Plummer surjoue un petit peu trop mais l'acteur qui crève l'écran est assurément Dan O'Herlihy, incarnant le maréchal Ney avec une conviction et une énergie surprenante. Quant à Orson Welles, il cachetonne en Louis XVIII, mais il le fait bien. C'est dans les scènes intimistes que le film montre ses faiblesses, (la scène du cochon) et il y a aussi quelques erreurs historiques (L'affrontement entre Ney et Napoléon sur la route de Grenoble n'a jamais existé). Malgré ses quelques défauts, le spectacle vaut largement le déplacement.