Tout commence avec l’abdication de l’empereur Napoléon en 1814 et la restauration de la monarchie avec le roi Louis XVIII puis Sergueï Bondartchouk nous fait suivre avec Waterloo la continuité du destin de Napoléon, de son exil, jusqu’à la bataille de Waterloo en passant par les « Cent-jours ».
Partant d’un sujet déjà fort passionnant, Bondartchouk nous plonge littéralement dans cette époque à l’aide d’une remarquable et immersive mise en scène ainsi que d'une reproduction (décors, costume, le tout combiné à une magnifique photographie...) sans faille. Il braque surtout sa caméra sur le personnage de Napoléon qu’il rend passionnant et ambigu, n’hésitant pas à le montrer affaibli, en plein doute et malade et qui livrera un combat, d’abord à distance, avec le duc de Wellington.
Bondartchouk ne laisse rien au hasard et notamment les rôles secondaires alors qu'il axe son film sur la bataille de Waterloo qu’il nous fait littéralement vivre et il l'a retranscrit magnifiquement, notamment grâce à plus de 20 000 figurants. Le réalisateur soviétique mêle parfaitement le côté spectaculaire et guerrier avec un aspect plus intimiste autour de Napoléon. Rod Steiger est remarquable, tout comme Christopher Plumer tandis que certaines scènes sont marquantes que ce soit celles intimistes à l'image de l’ouverture celle durant la bataille.
Après le gigantesque Guerre et Paix, Sergueï Bondartchouk récidive et avec de gros moyens, propose avec Waterloo un grand film, passionnant de bout en bout, esthétiquement superbe et emmené par d’excellents acteurs.