John Lawlor, agent de la DEA, doit renouer avec son passé pour coincer un baron de la drogue à Taipei.
Je n’ai découvert le pot aux roses qu’une fois dans la salle, lorsque la projection à démarré et que le nom d’EuropaCorp est apparu à l’écran, sans quoi, il est évidemment que je me serai méfié avant même de m’aventurer dans cette galère et d’accorder 90 min de mon temps de cerveau disponible à ce film (pour ma défense, je n’avais pas prêté attention à l’affiche du film qui mentionne pourtant cet avertissement “Par les créateurs de Taken & Le Transporteur”, cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille et m’avertir de ne surtout pas y accorder le moindre intérêt).
Bref, c’était trop tard pour faire machine arrière. La dernière chiure pondue par notre Luc Besson national n’a absolument rien d’original, c’est tellement navrant et pathétique qu’il est impossible de faire mine d’être surpris, connaissant l’historique de Besson (sa filmo déclenche des hauts le coeur rien qu’à l'énonciation des projets auxquels il a participé).
Week-end à Taipei (2024) est une accumulation de clichés déjà vus et revus, il n’y a que le décor de carte postale qui change, l’intrigue aurait pu se dérouler à Berlin, Londres ou Shanghaï que cela n’aurait absolument rien changé. Tout est prétexte à vous balancer ras la gueule des scènes d’action toutes plus ineptes les unes que les autres, entrecoupées d’insupportables flashbacks sur fond de romance parfaitement gnangnan.
Réalisé par l'inconnu George Huang, dont son seul et unique fait d'arme remonte à 30 ans en arrière avec Swimming with Sharks (1994) récompensé à Deauville, ce dernier semble suivre à la lettre le cahier des charges imposé par EuropaCorp et s’évertue à ne (surtout) pas faire le moindre effort pour faire preuve de la moindre originalité. Il ne faudra pas non plus compter sur Luke Evans pour sauver les meubles, ce dernier n’est rien d‘autre qu’un ersatz de Jason Statham. A noter enfin, la présence au casting parfaitement anecdotique d’Alain Figlarz (un habitué des prods de Luc Besson puisqu’il est son chorégraphe des cascades) qui incarne ici un type qui n’a qu’une seule et unique réplique “Je vais aux toilettes” (une anecdote aussi futile que le rôle qu’il incarne).
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