Quel crétin, ce masqué !
Il n'avait tout simplement pas percuté que Week-End à Taipei était une production EuropaCorp...
Cela l'aurait-il cependant dissuadé de passer la porte de la salle diffusant l'engeance ? Pas sûr.
Sûr, par contre, qu'il n'y a pas grand chose à en dire, de Week-End à Taipei. Peut être un avertissement, tout d'abord, car si vous voulez voir l'oeuvre en défiant la moyenne Sens Critique pour l'aspect action mis en avant par la bande-annonce, vous risquez d'être sévèrement déçu.
Car passée une scène de marave dans une cuisine qui ouvre l'aventure, il n'y aura plus grand chose par la suite. Il y aura bien aussi un soupçon de Fast & Furious, mais Week-End à Taipei semble avoir finalement un autre horizon : celui d'un ménage à trois sur fond de carte postale.
Une fois la déception de l'action digérée, il faut bien avouer que ce mélange au sein d'une production EuropaCorp est un peu curieux, et surtout moins indigeste qu'anticipé. Car ce Week-End se laisse regarder sans pour autant enthousiasmer, comme s'il manquait d'ambition et de sève, alors même qu'il évite pourtant soigneusement certaines tares classiques de l'ami Luc Besson producteur, comme le rap idiot, les bombasses en sous-vêtements et une certaine vulgarité très wesh-wesh.
Sauf que Week-End à Taipei souffre énormément de sa superficialité, pas aidé par une écriture à l'à peu près qui, par pure paresse, oublie de creuser les relations entre ses trois personnages, qui auraient méritées d'être plus intenses et habitées, même si les trois têtes d'affiche ne déméritent pas.
Et s'il est toujours agréable de revoir le final sous la neige du Secret des Poignards Volants (car oui, le masqué adore ce film), malheureusement, la référence écrase rapidement les maigres ambitions de George Huang.
Pas de quoi grimper aux rideaux, donc, mais de quoi condamner sans retour non plus.
Behind_the_Mask, qui préfèrerait peut être un week-end à Rome avec un chanteur sans voix...