Je suis allé voir ce truc uniquement pour accompagner un pote qui faisait parti du jury senscritique du festival du film coréen. Autant dire que c'est pas comme si j'avais vraiment attendu quelque chose de ce documentaire. Mais au bout d'un moment, il faut vraiment arrêter de se foutre de la gueule du monde, accessoirement d'avoir de la merde dans les yeux et absolument rien dans le cerveau: quel est l'interêt de ce truc ?
Un documentaire sur une chorale LGBT en Corée du Sud ? Pourquoi pas: si ce sujet permet d'en amener d'autres, comme tout simplement la condition homosexuelle là-bas, comment elle est représentée, si elle est acceptée ou rejetée. Ca y est dans ce docu. Pendant 5 minutes au début, on voit des membres de la chorale parler de la relation qu'ils ont pu avoir avec leurs parents, de la manière dont ceux-ci ont réagit en apprenant que leur fils était gay. Pendant 2 minutes, au bout d'environ 3/4 heure de film, on voit le groupe qui va chanter pour le premier mariage gay du pays et ça dégénère à base de lancer de merde, dont un magnifique (faux) jet sur la caméra en conclusion de la scène histoire de faire bien comprendre ce qui leur est arrivé alors que les mecs viennent d'expliquer face cam ce qu'ils viennent de se prendre dans la gueule. Et pendant 5 minutes vers la fin, on les voit confrontés à l'équivalent de la manif' pour tous en Corée (qui sont tout aussi cons et gratinés que ceux qu'on a vu défiler sur Paname). Voilà. Pendant même pas 15 minutes, le film exploite un peu les capacités que lui offrait son sujet.
Sinon, les 1h20 restantes sont composées de: untel est amoureux d'untel, untel aime bien sortir en boite, untel a un chat, etc... le tout ponctué de passage musicaux ressemblant à du Chantal Goya filmé par Golden Moustache.
Bref: c'est complètement inutile, et aussi démago qu'un reportage NRJ12. Pas la peine de perdre votre temps avec ça. Vous voulez voir un film qui parle de l'homosexualité en Corée du Sud ? Allez plutôt mater Man On High Heels, qui était sorti chez nous cet été. C'est certes de la fiction, mais sous ses airs de polar, ça racontait largement plus de chose sur la condition des homosexuels coréens. Et c'était largement plus fun en plus de ça.