Gégé au pays des bimbos, et des menottes aussi ...
Loin de la purge infâme annoncée, "Welcome to New York" n'est pas pour autant exempt de tous défauts ...
On pourra saluer les interprétations, notamment celle de Depardieu qui s'avère ici très convaincant. Le gros bonhomme grogne, soupir et prend véritablement un statut de prédateur sexuel. C'est bien là le problème que j'ai avec ce film, car Abel Ferrara est constamment le cul entre deux chaises quant au traitement de son sujet. Si bien que ce Devereaux est à la fois montré en victime (ce qui est assez dérangeant) et en bourreau.
Outre cela il faut quand même accorder un crédit au film, celui de dénoncer ce qui peut potentiellement se passer dans le quotidien de ceux qui sont censés conduire des sociétés, le film de ce côté là est tout à fait convaincant et suffisamment provocant et malsain pour faire passer son message. Il s'agit ici d'une satire plutôt que d'une reconstitution, d'ailleurs la première scène l'admet complètement.
Soyons honnêtes, tout cela aurait pu être bien pire, comme c'est souvent le cas avec ces films à risque. Ferrara signe certes un film assez inégal, mais il est loin de signer une vraie purge. Ce "Welcome to New York" est aussi sale et dérangeant que pertinent.