Wendigo
4.8
Wendigo

Film de Larry Fessenden (2001)

Un Accident de Genre sur le Territoire des Amérindiens.

Résumé : George décide de se reposer avec sa femme et leur fils dans le nord afin de profiter de la neige. Pendant le trajet, il heurte un cerf, et se retrouve confronté à des chasseurs qui s'en prennent à lui. Arrivés à destination, ils vont au magasin où le fils trouve le Wendigo, mi-humain, mi-cerf, et l'enfant pense que les soucis viennent de là, mais les chasseurs rôdent autour de la maison.

Histoire : L'origine du Wendigo remonte à l'histoire d'un professeur en Ce2, car le réalisateur utilise un monstre imaginaire pour faire face à la réalité. Les effets sont réalisés sans numérique, et pour le script, le réalisateur écrit les grandes lignes en ajoutant des éléments au fur et à mesure, pour rendre l'ensemble cohérent. Malgré les contraintes du développement, le tournage assemble les éléments, avant le montage qui traite d'une fuite en avant avec des messages à l'opposé des superproductions. Malgré l'absence de budget le réalisateur tente de toucher le public avec un format aux idées originales et en échappant aux classiques d'Hollywood à base d'effets et d'histoires ineptes. Réalisé avec un budget minuscule, il obtient une petite sortie en salles en Amérique, il rapporte 190k$ et sera dédié à l’exploitation, il remporte un prix du jury.

Équipe : Écriture, montage et réalisation de Larry Fessenden. Production de Jeffrey Kusama-Hint connu pour Thirteen. La musique de Michelle DiBucci. Les effets de Timothy Considine connu pour Thor. Côté casting, Patricia Clarkson, Jake Weber, Erik Per Sullivan, John Speredakos.

Avis : La technique habile déroule le concept de personnes de la ville contre celles de la campagne, ce qui conduit à la violence. Un style mystérieux effrayant et aux valeurs dramatiques, plus qu'un film d'horreur qui livre une formule à contre-courant. Un thriller noir sans effet mais qui parvient à tenir en haleine grâce aux performances des acteurs, même si on est loin d'un film d'horreur.

Critique : Le logo engage le générique sur des effets médiocres aux images de faible qualité, pour lancer l'intrigue dans un voyage en voiture avec les personnages. Le style de série B dans une réalisation brutale provoque un accident mystérieux, en déclenchant la rencontre avec des chasseurs pour sortir le véhicule de la neige. L'action augmente la présence des chasseurs qui dégagent la voiture pour démarrer l'aventure sur l'arrivée au chalet. La lente mise en route aux images sombres instaure une atmosphère étrange, aux détails violents, qui réunit la famille pour reprendre le cours de la vie. La réalisation s'améliore mais l'image reste dans une pénombre lugubre pour retrouver les personnages du début. Le rythme dynamique assure le spectacle sur la famille en vacances, qui essaye d'oublier l'accident.

Les événements conservent le suspense du choc des personnages de New York face aux chasseurs armés, dans une lutte entre la ville et la campagne. La longue nuit continue le spectacle pour arriver le lendemain dans une lumière qui redonne vie à l'image, avec des décors propices à ce genre. Malgré le peu d’éléments, l'histoire rentre dans le sujet avec la figurine de la malédiction, pour rejoindre l'univers des esprits. Les effets fantastiques accélèrent le récit avec une mise en scène audacieuse qui propose un rythme subtil. Les discussions et les performances des acteurs fabriquent l'histoire à travers le mystère de la vie. Le format académique déroule la vie de famille en gardant une vision sombre qui maintient le divertissement.

Les courtes vacances s'organisent pour lancer une attraction dans l'étrange endroit, avec une ballade aux longs dialogues. L'action se dégrade d'un seul coup pour basculer dans l'horreur aux effets effrayants, avec une formule de puissant thriller. Le choc se rapproche du dénouement avec un final effroyable et rempli d'émotion, dans un film qui possède une technique de téléfilm, avec une aventure originale réalisée de façon classique et passant par tous les états des vacances improvisées. Le point central de l'action entre la courte altercation et la légende des indiens reste au coeur de l'aventure pour assurer la cohérence du récit. La mise en scène est agréable malgré le manque de budget d'une production bas de gamme avec peu de détails. L'horreur se libère dans la classique dernière partie, pour un film sombre et orignal mais vraiment trop académique.

> https://youtu.be/Mfd55e5J0gc?si=PbzVzhoO3kLYUkEk

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le 2 févr. 2024

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CritiqueOne2

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