Titre pourri, mais oeuvre prometteuse.
J'avoue que le titre du film ne me donnait pas envie, mais quand j'ai entendu une (petite) comparaison avec La graine et le mulet, que j'admire, j'ai plongé, et je ne l'ai pas regretté, tant on sent sur l'écran la sincérité de Ameur-Zaimeche.
Réalisé en autodidacte par Rabah Ameur-Zaimeche, qui a mis ses propres fonds, ce film montre à quel point il est difficile de réussir quand on est un enfant des banlieues, et qui plus est si on a un passé chargé.
La question de la double peine est évoquée, telle une chape de plomb planant sur le personnage interprété par Ameur-Zaimeche.
Débuts oblige, le film est parfois bancal dans sa réalisation ou dans son jeu d'acteurs (qui sont tous des non-professionnels), mais je mettrais presque ça dans les qualités, car Ameur-Zaimeche a une vraie soif de filmer sur un sujet qui a semblé le toucher.
Après, il y a des termes, ou des passages en arabe non sous-titré, dont je me sentais un peu exclu, mais il y a là-dedans un beau départ pour la carrière de réalisateur de Rabah Ameur-Zaimeche.