Toute l’histoire rocambolesque à souhait est interprétée comme si toutes les situations étaient sérieuses. L’absence de détachement surprend et déroute au début, puis petit à petit permet au film de prendre son envol en créant une ambiance décalée pour un film de nonnesploitation. Celui-ci dispose toutefois des ingrédients classiques : lesbianisme, fouet et chaîne, torture sur croix et orgie finale. Pourtant, curieusement, le film repose non pas sur la victime féminine expiatoire mais sur la foi sans faille du prêtre. Quelques scènes remarquables seront appréciées : la nonne en discothèque, le sacrifice de la brebis, l’orgie des miséricordieux. La réalisation de Kôyû Ohara est honnête mais toujours sans plus. Les personnages féminins même Miki (Yuki Nohira) sont en retrait, elles sont jolies, jouent très correctement mais leurs rôles demeurent sommaires. C’est un peu dommage mais le contrat de film de nonnes est rempli ! Et s’il faisait choisir un titre racoleur plus adéquat, je proposerais : « Le Couvent de la honte : Encule un mouton ».