Mer Noire, âmes noires
Le sujet de l’homophobie n’est pas nouveau dans les films occidentaux, tels que « Soudain l’été dernier » (1959) de Joseph Mankiewicz, « La rumeur » (1961) de William Wyler ou « Une journée...
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le 14 févr. 2023
Wet Sand fait partie de ces films dont l'éclosion est lente et qui privilégie dans un premier temps des situations calmes où les personnages mettent du temps à se dévoiler. Pour prendre patience, dans ce petit village côtier de Géorgie, il y a une splendide photographie et des bribes d'histoires qui ne sont pas centrales, comme celle de ce pêcheur qui attend depuis 10 ans que son fils revienne, sachant bien que la mer l'a englouti. La Mer Noire, justement, est très présente, avec ses vagues qui viennent lécher les marches d'un café où la population locale aime à venir, dans une hors-saison paisible. Et puis, l'arrivée d'une étrangère, visiblement "différente" et venue enterrer son grand-père, va révéler l'intolérance sous-jacente des autochtones et une homophobie de plus en plus en plus violente. Peut-être pourrait-on reprocher au film une vision un peu manichéenne de la communauté villageoise et encore, mais cette sourde montée de la haine est montrée tranquillement et subtilement relayée à plusieurs reprises par les images d'actualité diffusées par la télévision (en Géorgie, la Gay Pride a été remplacée par une Journée de la famille). Au-delà du Caucase, le propos de la réalisatrice, Elene Naveriani, dont c'est le deuxième long-métrage, est bien évidemment universel.
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Créée
le 5 juin 2022
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