Rare sont les films danois qui m'interpellent, mais après avoir vu le casting interessant, dont Lars Mikkelsen, et le sujet originale et rarement traité de manière sérieuse, je me suis laissée intrigué et émerveillé face a ce bijoux.
Dans le décors froid et merveilleux des bords de mers danois, on nous sert une photographie sublime du paysage grisatre et brumeux. Des tableaux animés et nébuleux, dans des mouvements de caméras lancinants et intriguants. S'intalle un climat à la fois mysterieux et magique, ou l'on traite de manière réaliste à nouveau le conte du loup-garou.
Dans un village de pécheurs, Marie, jolie jeune femme travaille à l'usine de poissons. Sa mère, condamnée sur un fauteuil roulant et souffrant d'une maladie inconnue, rends sa famille, parias du village. Marie s'interroge sur l'hérédité de cette maladie, quand à son tour elle observe des transformations sur son corps qui lui valent des taches velus et des sautes d'humeurs. On comprends à travers cette métamorphose en femme loup, la métaphore de l'éveil sexuel, et faire face à ce nouveau corps violent de désir. Traité de manière réaliste et presque documentaire, on y croit, à ce mythe du loup-garou, tellement les scènes de transformations sont bien réalisé. On nous montre alors deux visions opposées de l'acceptation de cette nature refoulée, d'un coté la mère qui s'enferme dans le silence et la léthargie par peur d'exposer sa vrai nature. Et de l'autre, Marie, qui ne peut lutter contre son désir sauvage, et assume l'animalité et la violence en exposant sa fourrure ouvertement face aux villageois apeurés. Malgré les brimades subit par sa communauté, et la solitude ressentit, elle en ressort plus forte et s'affirme face aux jugements des autres. Ceci est à mes yeux, réellement une métaphore des femmes qui assument ouvertement leur sexualité, expose leur corps et leur désirs, mais alors jugés par les autres comme débridées et traité comme un monstre.
Comparable au film "Morse" d'Alfredson, la vision moderne et réaliste du mythe ne se détache pas de l'horrifique, loin de montrer une vision féerique ou romantique déjà visités. Dans la scène de vengeance finale, sanglante et angoissante, le film reprends les outils de l'horreur et nous captive une dernière fois. Puis, un dernier plan brumeux de la mer, des plaines, de ces paysages mystérieux qui nous feraient croire à tout, même au femmes loups-garous.