Rares sont les idées qui parviennent à nous extirper un sourire.

Greg, ouvrier en bâtiment ne supportant plus son contremaître et sa vie de citadin, décide sur un coup de tête de tout plaquer et d’aller vivre avec femme et enfants au beau milieu de la nature. Terminé le stress des grandes villes, sa pollution et le traintrain quotidien, désormais, la petite famille devra cohabiter avec tous les animaux de la forêt, à commencer par un grizzli et un puma.

Charles Kaufman (le frère de Lloyd) réalise ici une "spoof comedy" (une comédie parodique) mêlant divers gags visuels, des fausses bandes annonces, une séquence en stop-motion (pendant l’entracte), ainsi qu’une romance entre une jeune femme et un ours (sans nul doute la seule et unique histoire d’amour du 7ème Art entre une femme et un plantigrade).

Le film se situe exactement dans le même registre que pouvait l’être Hamburger Film Sandwich (1977) de John Landis, sauf que When Nature Calls (1985) s’avère être bien moins drôle et a tendance à enchaîner les longueurs. C’est d’autant plus désagréable que le film démarrait avec une sympathique scène d’ouverture, celle de la fausse bande-annonce du film de gangster "Le Bébé flingueur" (avec son landau filant à vive allure, « un pirate de la route en Pampers »), sans nul doute la seule et unique bonne idée du film.

Malgré quelques bonnes idées disséminées ici et là, très clairement le film peine à séduire et ressemble plus à un patchwork d’idées (pas souvent drôles) mises bout à bout. L’ensemble devient rapidement long et rares sont les gags de situation qui parviennent à nous faire rire. Et il ne faudra pas compter sur les caméos pour changer la donne (plusieurs personnalités américaines viennent y faire une apparition. Ces dernières passent totalement inaperçues tant elles ne sont pas connues du public francophone, notamment Gordon Liddy, du Watergate ou encore Willie Mays, une légende du baseball, ainsi que Fred Blassie, un lutteur professionnel).

Rares sont les idées qui parviennent à nous extirper un sourire, ne vous fiez pas à son affiche (très attractive au contraire du film), Charles Kaufman ne parvient jamais à convaincre, dommage.

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