Ces vingt-quatre heures de la vie d’Una, condensées en 1h20, m’ont semblé malgré tout longues. La mise-en-scène est souvent laborieuse, et j’ai dû relever mes seuils de crédulité plusieurs fois face aux scènes de deuil collectif. Certaines de ces séquences sont au mieux anodines, au pire caricaturales.
Heureusement, les longs plans sur les réactions d’Una (Elín Sif Halldórsdóttir) rattrapent en partie le tout. Ces monologues et dialogues intérieurs, chargés d'intensité, expriment la confusion des sentiments des nouveaux amis à merveille, quand le deuil ne fait que commencer.
When the Light Breaks a été tourné sur pellicule, mais cela n'apporte pas tant que ça à l'œuvre. Je ne trouve pas que la photo s'écarte de ce que le numérique propose. De l'aveu du réalisateur Rúnar Rúnarsson, cela permet d'avoir un matériel moins volumineux et mieux valorisé sur la table de montage.