Quand j'ai revu las vegas parano j'ai été un peu déçu par le non sens du film. C'était trop décousu, trop fou, et je ne comprenais pas le sens du film. J'ai envie de le revoir pour me faire une nouvelle opinion de ce film culte, et j'espère l'apprécier. En attendant j'ai revu cette première adaptationd e l'oeuvre de Thompson, et j'avoue que j'avais un peu peur à priori: Peur d'être déçu comme je l'ai été en revoyant Johnny Depp. Bien que le film présente des défauts, je n'ai pas été trop déçu.
Disons que ce que je reproche au film, en gros, c'est son manque de structure ; le film est tout simplement décousu, d'ailleurs on passe parfois 7 ans juste comme ça pour le fun, et on retrouve le eprsonnage inchangé. Ce qui est censé passionner mais échoue, c'est ce bon vieux Lazlo. Enfin il est cool , c'est un personnage génial, mais ce manque de structure fait que tout nous échappe qu'on ne peut jamais vraiment appréhender cet univers. Je pense que c'est un problème lié au médium en livre ça devrait passer très bien, ces moutles digressions, puis on ressent le lien entre toutes ces scènes au travers de la thématique. Un film, c'est différent, ça fonctionne mieux quand on précise les enjeux, qu'il y a un début un milieu et une fin. Ici tout se brouille à la manière du roman.
Sinon, en soi, il y a de super bonnes idées. Les personnages sont tous excellents, et certaines scènes sont juste incroyables. On sait que c'est semi biographique, mais la frontière entre la fiction et la réalité se brouille fréquemment, on perd ses repères, certaines scènes sont complètement folles et intelligentes. Pour ça on peut dire que le scénariste a su conserver le point de vue original.
La mise en scène m'a plus intéressé que celle de Gilliam (que j'adore pourtant). En fait, ce qui est génial, c'est de ne jamais montrer les hallucinations comme Terry le fera. Ici on voit juste un gars complètement allumé et on devine ce qu'il a en tête, on conserve notre point de vue extérieur, et je trouve que ça renforce davantage la folie du personnage (alors que Gilliam choisit de nous introduire dans la tête de son personnage, ce qui a moins d'impact malgré le côté spectaculaire de la chose). La mise en scène est très sobre, mais fonctionne bien, car la distance supposée par le découpage permet de mieux apprécier l'absurdité des scènes.
Côté casting, les détracteurs du beau Johnny trouveront de quoi alimenter leur haine. J'avais déjà pu constater par le passé que Johnny piquait pas mal de choses à Marlon Brando, ici, il paraît évident que tout ce que Johnny a fait dans Las Vegas et puis dans bien d'autres films, le grand Bill Murray l'avait fait ici, dans ce buffalo roam! Bill est tout simplement incroyable, toujours complètement barré. Mais il n'est pas le seul, le reste du casting est du même niveau en particulier Peter Boyle. C'est bien simple, il est des scènes je me demande si l'équipe artistique n'a pas réellement consommé quelques substances illicites.
Bref, Where the Buffalo Roam est à ce jour mon Thompson adapté préféré. Bon je dois seulement découvrir The Rum Diaries et revoir Fear and loathing in Las Vegas... mais en attendant c'est bel et bien mon préféré. Je regrette juste que le scénario ne soit pas plus construit, moins destructuré et décousu.
"Le reportage gonzo allie la plume d'un maître-reporter, le talent d'un photographe de renom et les couilles en bronze d'un acteur."