Whiplash n'est pas un film qui va plaire aux mélomanes. La musique y est abordée par l'angle de la technique, de la souffrance, et de la performance (on y voit un studio band se préparer et jouer pour un concours). "La musique n'est-elle pas subjective ?" se questionne le joueur de football américain. Le spectateur se pose également la question : est-ce que la musique c'est vraiment vouloir être le meilleur à tout prix ? N'est-ce pas plutôt vouloir être le meilleur scoreur de touchdown des Etas-Unis ça ?
A force de voir Miles Teller aka Andrew Neiman souffrir et se massacrer les mains et le cerveau sur des tempos compliqués, on perd autant que lui la passion de la musique et du jazz. D'ailleurs, celui-ci se meurt à petit feu selon J.K. Simmons aka Terence Fletcher, le bourreau de l'école de musique. Alors certes le jazz se meurt, mais ce n'est pas Whiplash qui donnera envie au spectateur de le sauver.