La détermination.
Un homme qui voulait être. Qui voulait qu'on parle de lui. Qu'on l'admire, même mort. Et qui se sacrifie corps et âme, jusqu'au sang, jusqu'à la moelle.
Jusqu'où sommes nous prêts à aller pour atteindre nos objectifs ? Pour vivre de notre passion ? Pour devenir ?
Ne sommes nous pas, indépendamment de ce labeur ? De cette sueur qui ricoche sur les cymbales ? De ce sang qui coloraient le bois de ces baguettes ?
Jusqu'à la mort, ou presque. Tellement occupé à vouloir être le premier, un camion lui rentre dedans. Comme un robot, il se relève, et continue. Toujours continuer, même quand on est à terre. Car il y a toujours un espoir. Toujours un minuscule petit espoir.
D'être, de réussir.
En dépit de l'amour, en dépit de l'amitié, en dépit du bonheur. Car le bonheur, c'est ce labeur qui nous torture et nous met en sueur, et qui nous fait du bien.
Et on apprend l'endurance, à force de répéter encore et encore le même geste. Endurance et rapidité.
Et celui qui dirigeait se retrouve alors être dirigé. Et celui qui pensait tout perdre eut du succès. Et celui qui pensait ne pas trouver un talent le constata de ses yeux. Celui même qui, pour faire dépasser les limites, ne lésinait pas sur la torture psychologique. Être meilleur, c'est souffrir. Être meilleur c'est presque mourir. Être meilleur, c'est toujours se dépasser. Être meilleur, c'est travailler d'arrache pied.
Faire des efforts, toujours des efforts, encore des efforts. Jusqu'à se blesser. Jusqu'à se perdre.
On est instrument, on est passion. On épouse l'objet de notre travail. Ce grâce à quoi on aura du succès.
Ce grâce à quoi, on arrive à se supporter.
Roulement de tambour, apothéose, et dernier tintement de cymbale. La lumière s’éteint, et le rideau tombe. Générique de fin.