Whiplash est une vision très réussi d'un mode d'éducation tout particulier qui a été utilisé très souvent dans le passé, et qui l'est toujours parfois : Nous suivons un professeur de musique qui détruit totalement ses élèves, les rabaisse comme jamais, leur hurle dessus, dans le but de faire ressortir le meilleur d'eux même.
C'est ainsi que l'alchimie qui va se créer entre J.K Simmons et Miles Teller est juste incroyable, bouleversante à souhait. Le film est parvenu à me prendre aux tripes très souvent, tout du long à vrai dire.
Lorsque comme moi, on aime la musique sans en pratiquer, la nécessité d'une justesse des notes parait encore plus difficile à atteindre, en regardant ce film. On comprend vite le don et le travail qu'il faut pour en arriver là. A s'en faire soigner les doigts, le héros va devoir s'adapter au tempo de son professeur, et vivre batterie, manger batterie, dormir batterie, au point de faire disparaître totalement son identité en dehors de sa passion. Andrew n'est ainsi plus qu'un joueur de batterie, et rien d'autre ne le définit réellement.
Jusqu'au bout, lors du concert final, l'alchimie et la performance des acteurs restera renversante, et les vibrations des cymbales, tout autant que celles des tambours, me seront restés encore un sacré moment en tête une fois le générique passé, tant l'immersion fut intense. Un grand film, une grande histoire, ni plus, ni moins.